Comme vous le savez sans doute si vous avez lu le numéro 5 de BEST, on a adoré l’album de Skopitone Sisko. Un album ultra créatif, foisonnant d’idées et d’arrangements multiples. Comme c’était un coup de cœur, on n’avait pas eu le temps de parler à Elouan, la tête dansante du groupe, on répare tout ça, et on parle avec l’intéressé de la création de cet album, et de l’avenir du projet. Tout ça en jet lag entre Singapour et la campagne bretonne !

Comment s’est passée la création de ton album ? 

Une grande part de l’album a été composée et enregistrée pendant les confinements. Il existait bien certaines bribes de morceaux déjà existantes depuis plusieurs années (Singapour, par exemple) ; mais ce temps de repli nous a permis de nous retrouver, de prendre le temps de créer sans savoir où aller.
J’ai appris beaucoup de choses sur les synthés et le mix en regardant des tutos sur YouTube. C’était un peu comme être dans un laboratoire et j’ai aimé ces moments de créativité. J’habite à la campagne bretonne – à cinq minutes de la mer – j’ai eu la chance incroyable de pouvoir vivre les confinements dans ce cadre.

Quelle évolution entre votre EP et l’album ?

Déjà l’envie de créer des morceaux plus dansants pour une partie (c’est tout nouveau), avec des thèmes un peu plus évidents et populaires, je dirais !
Dans l’EP Kaleidokøpe, les influences étaient un peu plus marquées « folk » pour une part, puis le fait de découvrir du nouveau matériel, des instruments, un « studio » personnel… Tout ça nous a fait prendre un peu de recul sur la nouvelle direction : tester et expérimenter tout simplement !

L’album est hyper varié, les morceaux ne ressemblent pas vraiment les uns aux autres, c’était quelque chose de voulu ?

Je n’y ai pas vraiment réfléchi, je souhaitais avant tout me faire plaisir en me donnant des petits objectifs et plaisirs à chaque titre. C’est un album composé et enregistré sur plus d’un an donc j’ai eu le temps de me laisser inspirer par toutes sortes groupes différents et par la saisonnalité. En été, je composais plus facilement quelque chose de solaire ; en hiver, à l’inverse, je cherchais une inspiration calme et réconfortante. Le principal était de se faire plaisir et de tester de nouvelles manières de travailler !

Quels sont par exemple les artistes qui tombent plus inspirés par rapport à cette création ?

Dans la démarche artistique, j’aime Beck et Neil Young pour leurs carrières éclectiques (il y a à boire et à manger…), et pendant la composition de l’album : Unknown Mortal Orchestra (j’en suis fan depuis des années), Mk.Gee et plutôt une scène indé pop kitch (Parcels, Altin Gün) ou les grands noms plus « classiques » (Balthazar, Metronomy, Vampire Weekend, Steve Lacy (The Internet) etc.).

Vos clips sont assez géniaux, comment avez-vous abordé leurs créations ?

Le dialogue commence toujours par « On te laisse carte blanche ! ».
Ensuite, on discute un peu d’une vision générale qu’on souhaitait pour le visuel de l’album et de l’idée de s’en rapprocher. J’ai adoré pouvoir travailler avec un réalisateur différent pour chaque clip, car chacun apporte une vision et un savoir-faire bien personnel qui ouvre le champ de vision. C’est assez en adéquation avec cet album au final.

Vu que tout a été fait en studio, n’as-tu pas peur du portage en live ?

Un peu bien sûr ! Les morceaux étaient enregistrés avant même qu’on commence à les jouer ensemble en live. Tout a été enregistré l’un après l’autre. On a redécouvert nos titres ensuite ! Il nous a fallu un an pour trouver la bonne formule, en gardant l’essentiel, je crois.

Visiblement vous allez pas mal tourner à la rentrée, quelles sont les dates clés pour vous ?

On va continuer avec de belles dates au Novomax le 14 octobre, puis on repart en première partie de Matmatah le 17 novembre à La Belle Électrique à Grenoble, le 18 novembre à La Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand, le 24 novembre à domicile à l’Arena de Brest et le 25 novembre au Zénith de Caen.
De quoi bien stresser haha !

Du coup, comment abordes-tu les lives que vous allez faire cet automne, c’est un défi pour toi ? 

C’est un aboutissement, on est tellement heureux de pouvoir jouer devant autant de monde dans des conditions incroyables ! On travaille sur cet album et ce live depuis bientôt trois ans, c’est donc la plus belle des récompenses ! 

Un petit mot sur la fin ?

On espère justement que ce ne sera que le début !

https://linktr.ee/skopitonesisko

Florian Hodbert