Présentation :

Biberonnée aux Beatles et à Elvis par des parents fans des sixties et de vinyles, j’ai grandi en musique, piochant la bande-son de mon enfance dans la discothèque familiale, les clips de MTV et les nocturnes de Oüi FM. De la soul au rockab, du psyché au glam, du hard rock au punk, du grunge aux sons indés, électro ou fusion, tout ce que j’aime dans la Musique c’est les émotions qu’elle provoque, et l’énergie qu’elle transmet. L’envie de danser, de pleurer, de rire ou de sauter partout et de bousculer son voisin de live (mais pas trop fort, sinon ça renverse mon verre) ! Vous me croiserez certainement dans la fosse de la Cigale, du Trianon ou de l’Olympia en train de crier fort si le concert est bon, ou backstage en train de shooter des rockstars pleines de tattoos et de causer musique et encre sur la peau pour la rubrique Rock de Tatouage Magazine. Pas facile l’exercice du best of 2023, j’aurais pu vous parler aussi de Queens of the Stone Age, de Royal Blood ou The Struts, mais ce n’est que partie remise…

BEST TOP 2023 :

THE HIVES – THE DEATH OF RANDY FITZSIMMONS

Les suédois reviennent en force plus d’une décennie après l’excellent « Lex Hives » et s’ils ont soufflé 40 et quelques bougies depuis, ils n’ont rien perdu de l’énergie de leurs débuts ! Ils sont toujours aussi férocement drôles, barrés et bien décidés à nous envoyer une grosse dose de rock survolté dans les oreilles ! Non, la maturité ne passera pas par The Hives, et c’est très bien, moi je n’en veux pas de toute façon. Ils l’ont dit, « le Rock est un état d’esprit qui demande second degré, immaturité et énergie ». Et de l’énergie il y en a revendre dans cet album dès le premier titre, l’excellent « Bogus Operandi » (quand je l’écris je le chante en même temps), qui démarre en trombe et donne une furieuse envie de se jeter contre les murs, de sauter dans tous les sens ou a minima de secouer sa tête pleine de cheveux. Imparable. Et ce « like I said, like I said », déjà un nouveau classique made in the Hives qui a fait crier, vibrer et jumper tout l’Olympia lors de leur passage dans la capitale en septembre dernier. The Death of Randy Fitzsimmons est un album qui remue fort, une débauche d’énergie avec des grosses guitares et une rythmique frénétique. The Hives are back ! Et qu’est-ce que c’est bon !

AYRON JONES – CHRONICLES OF THE KID

Novembre 2021 : la France découvrait sur la scène du New Morning, le talent et la présence hors du commun d’Ayron Jones, venu tout droit de Seattle pour son premier concert sur le vieux continent. Nourri aux sons de Jimmy Hendrix, Prince, Lenny Kravitz et au grunge des nineties de sa ville natale, Ayron revendiquait ses influences musicales dans son premier album Child of the State, s’imposant très vite comme la révélation rock de 2022 ! Un an et quelques prestigieuses scènes plus tard, Ayron Jones revient et prouve qu’il est bien devenu un grand nom du Rock ! S’il a réalisé ses rêves d’enfant de devenir une rockstar et de faire vibrer les foules au son de sa guitare, Ayron Jones n’oublie pas d’où il vient et tout le chemin parcouru. Comme un dommage collatéral des ravages de la drogue qui sévit dans le quartier où il voit le jour, Ayron est abandonné par ses parents et recueilli par sa tante qui lui fait découvrir la musique et l’emmène à l’église le dimanche où il chante et apprend le piano, le violon et la guitare, qui deviendra son instrument de prédilection et son moyen d’expression ! Chronicles of the kid est non seulement une mine de tubes aux riffs percutants et rageurs mais aussi un témoignage poignant de son parcours de vie difficile. Du bouleversant « Blood on the water » au surpuissant « My America », du plus urbain « Living for the fall » au très heavy « Filthy », Ayron Jones nous embarque dans un ascenseur émotionnel tout au long de l’écoute de ce nouvel album, peut-être encore plus intime et abouti que le fantastique Child of the state !

RIVAL SONS – DARKFIGHTER ET LIGHTBRINGER

Depuis Feral Roots en 2019, le retour des Rival Sons était très attendu par les amateurs de classic rock et ce n’est pas un mais bien deux albums que le groupe nous a délivré à moins de 4 mois d’intervalle. Si l’univers de Darkfighter est plus sombre, Lightbringer amène de la lumière et de l’espoir dans l’intensité émotionnelle que nous délivrent les Rival Sons. C’est la pandémie et les confinements qui ont poussé Jay Buchanan et Scott Holiday à composer autour de sujets qui se sont imposés à eux pendant cette période : la mort, la souffrance, l’isolement, mais aussi l’amour, la fraternité et l’espoir d’un lendemain plus lumineux. Dès les premières notes de « Nobody wants to die » de Darkfighter, les Rival Sons sont là dans toute leur identité sonore : les riffs imparables, crados et saturés de Scott Holiday, et la voix incroyable de Jay Buchanan, puissante et toujours sur le fil… Une ambiance très cinématographique qui nous embarque dans un road-trip en plein désert californien, un western moderne et épique qui asseoit leur univers tout au long des 2 albums. Jay Buchanan, le prédicateur illuminé des seventies qui chante la bonne parole come s’il était possédé par des forces supérieures et Scott Holiday en maître de la six-cordes à la coolitude infinie. 2 albums différents et complémentaires qui regorgent de morceaux qui sont déjà de futurs classiques remplis d’énergie explosive et d’émotion. Écoutez et laissez-vous transporter par l’intense vibration rock des Rival Sons.