Présentation :

Rédacteur gourmand et curieux, programmateur musique en radio, dj insatiable et versatile, la musique a toujours été là quelque part. Vers l’âge de 10 ans, j’écris mes premiers articles sur mon idôle de jeunesse Balavoine. J’achète  mes premiers 45t, mes premières K7 : Madonna, Paula Abdul, Bros, Whitney Houston. Je suis un grand fan du Top 50 et de Marc Toesca. Adolescent, je tombe dans l’indie rock américain après avoir pris par hasard un album de Fugazi, à la médiathèque, parce je trouve la pochette trop jolie. Au lycée, je ne jure que par l’indie rock US (Coucou Sebadoh, Sonic Youth, Blonde Redhead, Chokebore !!!), le métal,  la  noise, le HxC  90s (Hello Deftones, Unsane, Helmet, Sick Of It All, Sepultura,…). Je commence à passer beaucoup de temps chez Spliff, disquaire indé mythique, qui devient une seconde maison et un refuge. J’y retrouve le rock le plus pointu mais je  suis aussi percuté par les vibrations de la techno ( merci F Comm, B Pitch, Trésor, Mo’Wax…), submergé par les secousses du hip-hop et du rap ( De La Soul, La Scred, Kool Keith…). De nouveaux mondes s’ouvrent à moi, me mènent vers le jazz libre et militant, les vibes du ghetto jamaïcain, la force de l’Afrobeat… Mais je reviens très régulièrement (et encore aujourd’hui) vers mes obsessions de toujours Léonard Cohen, Françoise Hardy, Suzanne Vega, Gainsbourg et Depeche Mode. A l’approche d’un demi-siècle, la passion ne s’est toujours pas éteinte, je suis toujours excité comme une puce, dès que je découvre un nouveau groupe, dès que je pose pour la première fois un nouveau disque sur la platine.

Le rituel des tops de fin d’année : comme une sorte de face à face avec soi-même, pour des listes qui n’ont souvent aucun intérêt. Pourtant le sérieux est de rigueur, impossible de prendre cela à la légère.  Mais peut-on vraiment être affirmatif? Tellement de disques que j’avais mis dans des tops, que je n’écoute plus aujourd’hui et d’autres que j’avais négligés, qui sont devenus des musts dont je ne pourrais vraiment plus me passer. Alors, en cette fin d’année 2023 pour BEST, néanmoins trop envie de saluer la vitalité incroyable de la scène ROCK hexagonale actuelle au sens très large du terme, qui me ramène avec joie à ces incroyables années où je vibrais dans les concerts des Thugs, Condense, Prohibition, Sloy…

Crédits : Caroline Monneron

BEST TOP 2023 :

La transition est toute trouvée avec le génial album des tontons de Not Scientists, dont le songwriting a atteint un tel niveau d’excellence au cœur de Staring At The Sun, merveilleux compromis entre tension punk et mélancolie new wave.

Dans un autre registre, la fougue extatique de Clavicule aura alimenté Full Of Joy, l’un des disques rock les plus excitants, vibrants, généreux de ces dernières années, pouvant laisser croire vu l’énergie monumentale déployée à un enregistrement purement live: résultat, l’écoute de “Wilted Flowers” me met toujours, littéralement en transe. 

Autre disque, autre ambiance, pour un album sorti de nulle part (enfin pas vraiment !), qui aura foncièrement marqué de son sceau, mon année pourtant déjà riche en sensations fortes, par son intensité émotionnelle absolument sidérante de vérité, le merveilleux Thirst de Trainfantome, disque de pop furieusement post-hardcore et subtilement shoegaze.

Et si l’humeur du moment est résolument post-punk, de mon côté, c’est sans aucun doute le groupe rouennais Servo qui aura poussé le plus loin, cette furieuse liberté sonore incandescente et incantatoire dans le bain bruyant et dansant de son monstrueux et jubilatoire Monsters.

Enfin à peine sorti du four, que le nouvel album des bordelais de Mars Red Sky, le bien nommé Dawn Of The Dusk s’impose déjà comme  ma révélation heavy de l’année, bien plus profonde et captivante qu’un simple exercice de style stoner, expression singulière et sensible d’un groupe, maîtrisant à la perfection son identité sonore et musicale, reconnaissable entre mille, le tout allié à un sens narratif bluffant d’un bout à l’autre de ce 8 titres, presque trop court. Nostalgie quand tu nous tiens, je n’oublie pas qu’il y a bien longtemps, j’étais déjà ultra fan d’un certain groupe bordelais nommé Calc : la boucle est bouclée.