On a récemment mis à l’honneur Down to the wire, un groupe qui transmet toute son émotion en rafales. Mais d’où vient tout cela ? Petite interview avec le chanteur du groupe, Jo, avant la sortie de l’album et juste après la sortie de leur superbe single  » Healing « .

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  • Peut-on définir votre son comme post-grunge ?

Ca a du sens. Au fond, DOWN TO THE WIRE c’est un peu un projet comme échappé de la fin des années 90, début 2000, avec des grosses guitares, du groove et des mélodies écorchées. La scène qui est née à la suite de la vague grunge portée par Nirvana était hyper riche, avec des groupes comme Smashing Pumpkins, System of a Down ou encore Rage Against the Machine pour citer les plus connus. On a sûrement un esprit de cette époque qui nous hante encore !

  • On voit qu’il y a un très beau travail des émotions dans ta voix. D’où cela te vient-il ?


Il faut croire que j’ai beaucoup écouté des groupes comme les Deftones ou Far. J’aime que notre musique associe une énergie très rock, de la violence, avec une forme de douceur, voire de fragilité. Le contraste est intéressant. Down to the Wire, ça signifie sur le fil. C’est en référence au fait qu’il y ait comme un équilibre précaire dans nos morceaux et que tout ça tienne ensemble sur le fil.

  • Cela fait des années que tu travailles avec les mêmes musiciens. Quel est votre lien ? 


Les frangins Djema (basse et batterie) et moi avons fait en effet quelques projets musicaux en commun. A force, on est devenus un peu comme une famille, un clan que notre guitariste Nico a rejoint pour former ce nouveau groupe. On prend toutes nos décisions en commun, y compris l’écriture des morceaux et on part même en vacances ensemble. Pour moi, faire de la musique c’est exposer des choses très intimes et j’ai besoin pour ça d’être entouré de gens avec lesquels je suis complètement en confiance.

  • Vous allez sortir un nouveau titre d’ici un mois, puis vous allez sortir l’album. Comment l’avez-vous abordé ? Sera-t-il dans la droite ligne de ce que vous avez fait précédemment ?

On y retrouve forcément une pâte commune, mais de mon point de vue chacun de nos titres a sa personnalité propre et nous amène là où il doit aller. En tant que musicien, ou même comme auditeur, j’aime bien ne pas avoir l’impression d’avoir douze fois le même morceau. Notre second single – qu’on adore – sera plus heavy avec une guitare un peu à la Silverchair.

  • Si j’ai bien compris, tu souhaites, à travers tes paroles, laisser une interprétation libre quant au sens, afin que chacun puisse se créer ses propres images.

Carrément. Je voudrais que nos textes soient accrocheurs comme des slogans, mais qu’ils laissent la place à l’auditeur pour y greffer son histoire. Quand par exemple je chante « I’m the proof that your sex life has gone wrong”, je préfère que chacun soit libre d’interpréter pourquoi. C’est un de mes grands bonheurs de fan de réécouter un morceau des années plus tard, avec un vécu différent, et de lui découvrir – ou imaginer – un sens nouveau.