Les princes de l’amour de Sens capitale du Monde ont bien grandi depuis Michel Michel Michel sorti en 2016 et qui avait bien marqué les esprits tant c’était venu bousculer la morosité, sans prise de tête, avec une fougue du tonnerre. Et si Théo (guitare, chant), William (basse, chant) et Fabio (guitare) ont changé de batteur, ils n’ont en rien changé leur état d’esprit, bien détaché, rigolard et j’m’en-foutiste, et ça fait du bien. Leur musique est un bain de jouvence, qui si elle peut parler de thèmes contemporains du quotidien n’est en rien engagé. Il faut voir les quatre gars jubiler sur scène (qu’ils arpentent de partout tous les ans sans frein), pour s’imaginer de torrides sessions d’enregistrement en studio, par sûr que ce soit carrer dans la méthode mais le résultat est de ce que se fait de meilleur en Rock garage en France, et porté par un des meilleurs labels du genre, Howlin’ Banana. Avec 2024, Année du Dragon, Johnny Mafia sort encore une fois l’artillerie lourde avec une série de 10 titres musclés à souhait. On pense à ‘‘Rules Bulls Bells’’ qui porte bien son nom, à ‘‘Keep an eye on me’’ à toute blinde, volume à 12, au punk ‘‘Cyanide’’. Encore un album pour faire bouger les publics, les faire pogoter joyeusement. L’album n’offre que peut de temps-morts cachés au sein des chansons, ou alors seulement avec la power ballade ‘‘Sting’’ et le final hargneux doucereux ‘‘Hammer’’. Avec un rock simple et sans complexe, Johnny Mafia peut continuer à nous faire plaisir éternellement.

Sortie le 9 février, Howlin’ Banana

Yann Landry