Loin des sentiers battues LohArano est venu de l’autre coté de l’hémisphère pour imposer sa marque.
Ma rencontre avec LohArano s’est faite sur le fil d’actualité d’un réseau social, et ce fut un uppercut.
Tant j’ai ressenti en un quart de seconde que ce que j’entendais là était singulier, et les yeux plein de
résolutions de leur leadeuse semblaient m’imposer l’écoute plutôt que le dialogue, alors écoutons,
ce groupe de Madagascar, qui à visiblement des choses à nous dire.
La langue malgache est d’une intensité surprenante, on se prend à faire le parallèle entre l’allemand
et sa force guttural sublimé à l’excès par un Rammstien, mais qui eux on prit le parti d’y appliquer un
indus au demeurant assez classique dans la forme. Ici le flow est percussif presque dansant et les
mots claquent à l’oreille comme autant de slogan appelant aux luttes. Le phrasé du chant ainsi que le
rythme des instruments est quant à lui directement tiré de la culture malgache, et des musique
traditionnelle tel que le Tsapiky le Beko ou le Vakodrazana. Il serait inutile de rapprocher trop
hâtivement ce que fait LohArano, des expérimentations tribales de Sepultura présentes dans
l’excellent Roots ». Non ici ce ne sont pas des bribes de culture intégré à du metal, c’est plutôt une
fusion parfaite, ne gardant du rock au final que rage saturation et culture du riff. Le rythme ternaire
nous garde en permanence en tension. L’excellent power trio est emmené par sa charismatique chanteuse guitariste, tous les membres sont vraiment d’excellents musiciens. Ils semblent être à l’aise sur scène, j’ai hâte de pouvoir constater ça
par moi-même. Mais en attendant, il y a l’album qui mérite toute votre attention et je vous invite à
aller les découvrir.
BRIAN