Après avoir sorti leur album éponyme, le duo se produisait au Backstage avec le groupe Dead chic dont nous parlerons dans une autre chronique. En effet aucun des deux groupes n’était là pour faire la première partie de l’autre, c’était une double release party qui mérite amplement qu’on s’attarde sur chacun des concerts.
J’avais connu le groupe Kill The Pain via leur titre “I Do What I Do”. J’avais été immédiatement conquis par leur Post-Punk, qui me faisait énormément penser à TALKING HEADS . Ce soir, le groupe est dans une version light. Elles sont 2 sur scène, mais ça ne sera pas toujours le cas pour le reste de leur tournée, car elle devrait se produire avec d’autres musiciens pour les dates plus importantes notamment celle avec Nouvelle Vague. Mais cette version est vraiment intéressante car si d’un point de vue technique il est un peu dommage de ne pas avoir un vrai batteur, les deux protagonistes quant à quant à elles nous offrent un très bon moment de sororité scénique et créative . Et on se concentre aussi énormément du coup sur le travail des voix qui est absolument parfait, je découvre avec émerveillement une autre version des chansons, bien plus intense .
Mélanie Pain & Phoebe Killder arrivent en prenant de suite la scène d’assaut, elles donnent l’impression d’être à leur place, et interagissent de façon ludique avec le public. Quant à la restitution des titres elle est vraiment nickel, c’est hyper dansant, et les jeux de lumière sont vraiment amusants on sent que le concept est poussé jusqu’au bout, il y a ce côté post punk complètement décalé, très coloré, un côté foutraque et sincère. je regrette juste que ce soit sur une petite scène, mais ça n’enlève rien aux qualités intrinsèques du show. Donc même si j’ai vraiment adoré l’album, je pense que c’est un groupe à voir en live, ça gagne en intensité, et on comprend encore mieux où elles veulent en venir. J’ai hâte de les voir sur une grosse scène, car à mon avis elles y seront encore plus à l’aise, un groupe à découvrir en enregistrement, mais à voir absolument en live.
Texte et Photo : Hodbert Florian