Présentation :

Xavier Martin, journaliste et auteur de livres*, à l’instar d’Obélix dans la marmite de potion magique, je suis tombé dans le réfrigérateur lorsque j’ai écouté la trilogie givrée des Cure au début des années 80. De là, j’ai développé un amour immodéré pour les musiques froides sans pour autant délaisser le reste, du psyché au stoner en passant par l’electro et le trip-hop, étant trop curieux de tout et pas encore assez fou pour m’enfermer dans un seul genre.

* “The Cure – Paroles de Fans” et “Archive – Livret de Famille”, tous deux chez Camion Blanc. Un troisième est en préparation pour la collection Discogonie / Éditions Densité

BEST TOP 2023 :

BEST TOP 2023 :

Lol Tolhurst x Budgie x Jacknife LeeLos Angeles (PiaS)

Belle surprise que cet album sorti en novembre, projet d’un super groupe réunissant les anciens batteurs de The Cure (Lol Tolhurst) et de Siouxsie and The Banshees (Budgie) ainsi que le producteur Jacknife Lee (U2, R.E.M.). Les 13 titres, plus surprenants les uns que les autres, proposent un univers électro tribal à l’image de la ville dont l’album tire son nom, sur lesquels sont invités tour à tour Bobby Gillepsie de Primal Scream, The Edge de U2, Mark Bowen d’Idles ou bien encore James Murphy de LCD Soundsystem. Inclassable, c’est pour cela qu’il est indispensable.

The Murder CapitalGigi’s Recovery (Human Season Records)

Quatre ans après le superbe When I Have Fears, le combo irlandais se trouvait face au mur du deuxième album sur lequel nombre de groupes au premier essai prometteur se sont fracassés. Si le moment était casse-gueule au possible, les compères de James McGovern ont relevé le défi avec brio. Même s’il est honnête de dire que Gigi’s Recovery n’atteint pas les sommets himalayens du premier album, il en comprend malgré tout tous les ingrédients qui rendent ce groupe unique et inclassable, notamment par l’émotion pure qu’il arrive à dégager de ses compositions, émotion encore plus prégnante lors de ses prestations live.

The National First Two Pages of Frankenstein (4AD Records)

S’il n’était pas injustement catégorisé comme groupe intello par certains (les mêmes qui se prennent pour ce qu’ils accusent les autres d’être, vous suivez ?), il aurait éclaté depuis longtemps à la face du monde que The National est l’un des plus grands groupes actuels. Car c’est ce qu’il est. Alignant les excellents albums depuis des années avec une constance peu commune, First Two Pages of Frankenstein ne déroge pas à la règle, offrant 11 titres de haute volée dont un featuring avec Taylor Swift, “The Alcott”. C’est une fois de plus magistral.