Pour cette fin d’année, BEST vous présente sa nouvelle équipe et ses tops 2023. Aujourd’hui, on commence avec Kelly Le Guen.

Présentation :

Kelly Le Guen, journaliste musique depuis presque dix ans (aïe, déjà), spécialiste des scènes rock, punk, metal et affiliées. J’écoute beaucoup de choses, des classiques guitares tonitruantes aux fusions de styles plus ou moins expérimentales. J’aime découvrir de nouveaux artistes, aller à leur rencontre, et passer du temps dans les festivals et les salles de concert. Si vous me cherchez, je suis dans le pogo.

BEST TOP 2023 :

ENTER SHIKARI – A Kiss For The Whole World

Passé maître dans l’art de défier les classifications stylistiques, Enter Shikari nous livre un septième album particulièrement riche. Très détaillées, les compositions passent des guitares aux cuivres, des arrangements symphoniques aux éléments électroniques, et des chœurs grandioses aux envolées vocales mélancoliques, sans jamais perdre en cohérence pour autant. Mais le disque convainc aussi et surtout par des textes particulièrement profonds, remplis de réflexions philosophiques et de poésie. Une franche réussite.

PARAMORE – This Is Why

Bien loin du pop-punk de ses débuts, ce sixième album de Paramore a été acclamé par la critique de manière quasi unanime, et à raison. Le groupe semble ici passer une nouvelle étape, avec un disque particulièrement ambitieux, prenant appui sur les racines pop et rock de la formation, pour proposer des compositions plus complexes. La plume particulièrement élégante d’Hayley Williams, nourrie de ses expériences personnelles autant que de commentaire social, y atteint des sommets. Probablement leur meilleur disque.

THE HIVES – The Death of Randy Fitzsimmons

Il aura fallu onze ans aux Suédois pour livrer ce sixième album, mais l’attente a payé. Enrobé de toute une histoire tirée du lore du groupe (la mort de Randy Fitzsimmons, auteur imaginaire de tous les titres de The Hives jusqu’ici), le disque joue sur une imagerie funèbre pour mieux divertir. Fun et déjantés, les morceaux frappent fort, avec des guitares accrocheuses et une section rythmique percutante. Le groupe n’a presque pas changé de formule depuis ses débuts, mais réussit pourtant à continuer à faire de bons albums.

GORILLAZ – Cracker Island

Sans surprise, ce huitième album de Gorillaz est la suite solide de l’exploration musicale entamée sur les œuvres précédentes du groupe. Avec une liste d’invités longue comme le bras, le disque nous fait voyager entre les genres musicaux, tout en gardant une base particulièrement groovy, presque retro. Evidemment, histoires et personnages s’entremêlent dans les textes romanesques de Damon Albarn, qui ne perd décidément rien de sa charmante couleur vocale avec les années. Définitivement une valeur sûre.

SLOWDIVE – everything is alive

Cinquième album d’une discographie s’étendant sur plus de trente ans, ce nouveau Slowdive a tout pour plaire. Mélancolique, onirique et sophistiqué, le disque va jusqu’à dépasser nos attentes, avec huit titres tout en longueur, où chaque détail est intentionnel. Sans tomber dans le cliché de “l’album de la maturité”, il est indéniable que les années d’expérience ont permis au groupe d’atteindre une véritable maîtrise du genre, avec un subtil équilibre entre intensité et retenue. N’ayons pas peur des mots : c’est un sans faute.