Finissant sa trilogie par « se taire et écouter » un album dont l’intention est d’interroger l’homme par rapport au patriarcat, et à mon humble avis la démarche est plutôt réussie.
Sur sa forme l’album est vraiment divisé en 2 blocs distincts, une première partie très rentre dedans, voir dynamique plutôt et une seconde partie bien plus calme et plus expérimental, mais une fois passé la chanson de transition « se taire et écouter » ça semble logique et c’est bien joué.
Cet album sent l’urgence, l’énergie du live, qui est la méthode d’enregistrement choisie. Et c’est frappant à plus d’un titre, car vraiment on est touché par la spontanéité du trio. Les arrangements sont limpides et catchy mais quand il le faut ils savent jouer sur les silences et l’émotion, beaucoup d’influences des 90’s dans ce que cette période avait de meilleurs. Donc ici pas de lourdeur, mais par contre de belles envolées, des cassures de rythme, mais rien de caricatural.
Rapidement on se rend compte que l’album est bien plus vaste qu’on aurait pu croire, certains arrangement son limite jazz par exemple. Certaine ambiance sur la seconde partie de l’album son très belle, et on y plonge avec plaisir. On sent que tout ceci est très personnel et véritablement complice, on perçoit de façon indicible le plaisir des musiciens et des producteurs. Les voix sont également un des gros atouts de l’opus, la voix de Daniel est élégante et se pose avec beaucoup de maturité, tout en gardant une certaine fragilité par instant. Pour ce qui est des chœurs il y a de superbes moments notamment sur la chanson « l’infini » et son final dantesque.
Alors si on résume les choses « Se taire et écouter » est inspirant, et je trouve qu’il regorge de parti pris intéressant, il vient expérimenter un tas de choses diverses et variées dans un format rock pop dans lequel on pourrait presque le classer. Cet album est donc bien au-dessus des canons du style, qui se distingue grâce à son inventivité, sa pertinence et à son audace.
Brian
Note : 16,5 / 20
Style : Rock pop