C’est la nouvelle hantise d’une époque qui les élève pourtant en batterie : la pénurie d’énergie. Ça
tombe bien, de l’énergie, Barnabé Mons en a justement à revendre. Et en surplus.

Elodie Fougère


Barnabé Mons, 47 ans – en paraît dix de moins – et yeux bleus électriques, est ce que l’on appelle
communément un magnifique salopard. De cette caste bien particulière d’individus qui réussissent
absolument tout ce qu’ils entreprennent et vous renvoient bien malgré eux à votre propre inertie.
Écrivain, auteur, commissaire d’exposition et, dans le cas qui nous intéresse ici, chanteur, le dandy
survolté est de toute évidence un adepte de cette école de pensée qui considère que le repos est le
privilège des défunts. A croire que le monsieur est tombé, en guise de marmite du Druide, dans un
transformateur EDF quand il était petit.

Elodie Fougère


Musicalement, Barnabé Mons ne déroge pas à ce précepte et cumule là aussi les mandats, puisqu’on a
pu le retrouver au micro des Gentlemen’s Agreements ou encore des Sheetah et les Weissmuller.
C’est toutefois en solo que l’artiste a décidé de se (re)lancer en cette fin d’année avec Bunker
Superstars, son tout premier album. Un disque bariolé et déjanté qui donne envie d’aller s’exiler à
tout jamais sur l’Île du Plaisir. Et tant pis s’ils n’ont pas de sanglier. De toute façon, l’avenir est végé’.

A défaut de potion magique, le Lillois est tombé dans la musique dès son sa prime jeunesse avec le
Magical Mystery Tour des Beatles et quelques-unes des multiples compilations d’Eddie Mitchell,
trouvées par hasard dans le grenier familial. Et ça s’entend. Bunker Superstars s’échine à réanimer
autant les années Yéyés que la Pop Psychédélique de l’ère studio des Fab’ Four. Avec un
défibrillateur chargé à 100 000 volts, est-ce nécessaire de le préciser ?

Kevin Letalleur

https://www.facebook.com/barnabe.mons

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